Depuis plusieurs années, le système sanitaire turc connaît une véritable mutation, et sa modernisation comme son développement font aujourd’hui de la Turquie une des principales destinations mondiales de tourisme médical. Les expatriés résidant dans ce pays bénéficient donc généralement d’une haute qualité de soins, notamment dans le secteur privé de santé.
Quelle assurance santé pour les expatriés en Turquie ?
Comment fonctionne le système de santé en Turquie ?
Géré par le Sosyal Guvenlik Kurumu (SGK), le système d’assurance maladie universelle (Genel Sağlık Sigortası) prévoit la prise en charge intégrale des dépenses de santé des nationaux, et des résidents étrangers permanents à certaines conditions :
s’ils sont salariés d’une entreprise turque, fonctionnaires ou travailleurs indépendants ;
s’ils relèvent de certaines catégories spécifiques (ménage modeste, réfugiés etc.) :
dans les autres situations, s’ils souhaitent contribuer volontairement au SGK.
Dans tous les cas, pour être couverts, ces résidents ne doivent plus relever du régime de Sécurité sociale de leur pays d’origine, et doivent avoir cotisé au SGK au moins 30 jours au cours des 12 mois précédant leur demande de soins.
Le système de santé turc permet à ses assurés de bénéficier :
De consultations généralistes ou spécialistes (en contrepartie d’une participation modique de l‘assuré) ;
Des soins bucco-dentaires et des traitements d’orthodontie des moins de 18 ans ;
De prothèses dentaires, couvertes à hauteur de 20% concernant les actifs (leur reste à charge ne pouvant pas dépasser 75% du salaire minimum national) ;
De médicaments, généralement pris en charge à hauteur de 80% ;
De l’hospitalisation dans le secteur public, intégralement couverte, ainsi que dans le secteur privé conventionné, avec une prise en charge plus limitée.
Les hôpitaux privés conventionnés, ayant signé un accord avec la SGK, pratiquent généralement des suppléments (sauf cas d’urgence), mais qui sont plafonnés. Ils ne peuvent pas dépasser + 200 % du tarif de remboursement du SGK. Ainsi, pour un acte remboursé 100 TRY par le SGK, l’hôpital ne pourra pas facturer plus de 300 TRY au total (200 TRY restant alors à la charge de l‘assuré). Par ailleurs, chaque acte médical suppose une participation de 15 TRY, là encore non couverte par le SGK.
Quant à l’hospitalisation en clinique non conventionnée, elle est exclue du panier de prise en charge du SGK (sauf cas d’urgence vitale), et ses tarifs peuvent s’élever de 2 à 6 fois au-dessus des tarifs maximums du secteur privé conventionné.
Comment choisir une assurance santé en Turquie : locale ou internationale ?
Pour compléter leurs remboursements et limiter leur reste à charge, les résidents en Turquie ont donc tout intérêt à souscrire une assurance santé complémentaire.
Des compagnies d’assurance privées locales proposent des contrats, parfois cofinancés par certains employeurs, mais leur couverture est souvent limitée aux établissements de leur réseau local.
Avec une assurance santé internationale, vous bénéficiez de garanties souvent plus étendues, qui vous permettent de choisir l’établissement dans lequel vous serez soigné, et qui vous proposent des services adaptés à votre situation d’expatrié.
> Bon à savoir : La Caisse des Français de l'Étranger permet aux Français expatriés, partout dans le monde, de continuer à bénéficier du remboursement de leurs soins prodigués en France comme dans leur pays de résidence. Ce régime de base ne garantit toutefois qu’une couverture partielle des dépenses engagées, et doit être complété par la souscription d’une assurance santé internationale.