Comme de nombreux pays subsahariens, la Côte d'Ivoire pâtit d’un manque d’infrastructures, d’équipements et de professionnels de santé. S’y faire soigner suppose très souvent de se rendre dans sa capitale Abidjan, voire parfois de traverser la frontière ivoirienne vers un pays voisin, si ce n’est opter pour un rapatriement sanitaire vers son pays d’origine. Des urgences dont la prise en charge suppose nécessairement de bénéficier d’une assurance santé internationale adaptée.
Quelle assurance santé pour les expatriés en Côte d'Ivoire ?
Le système d’assurance santé en Côte d'Ivoire
Depuis le 1er octobre 2019, le système de couverture maladie universelle (CMU) du pays permet à tous ses résidents d’être couverts en matière de santé, dès lors qu’ils respectent un parcours de soin défini :
consultation en première intention auprès d’un centre médical référent dit de premier niveau, choisi au moment de leur immatriculation : centres de santé urbains ou ruraux, dispensaires (ou centre hospitalier en absence de structures de premier niveau dans leur localité) ;
accès à une structure de soin de second niveau (hôpital régional ou général) ou de troisième niveau (centres hospitaliers universitaires ou spécialisés) uniquement sur orientation de leur centre médical référent.
Seuls certains soins peuvent être pris en charge en dehors de ce parcours de soin : gynécologiques, pédiatriques, dentaires ou ophtalmologiques.
Dès lors qu’ils respectent la logique de parcours de soin et qu’ils sont délivrés par des établissements publics, ou privés conventionnés, les soins sont pris en charge à hauteur de 70 % par la CMU. Un ticket modérateur de 30 % reste donc à la charge des assurés. Les accouchements sont exceptionnellement entièrement couverts, quoique partiellement dans le secteur privé.
Choisir une assurance santé en Côte d'Ivoire : locale ou internationale ?
Pour faire face à leurs dépenses personnelles de santé, les nationaux et résidents étrangers en Côte d’Ivoire souscrivent des assurances privées, qui proposent la couverture de leur ticket modérateur, et le remboursement, souvent partiel et plafonné, des soins courants ou d'hospitalisation réalisés dans le cadre du secteur privé non conventionné.
À la différence des assurances santé internationales, les offres locales ne couvrent toutefois pas le transfert sanitaire vers des pays voisins mieux équipés (Maroc, Tunisie) ou le rapatriement, souvent recommandés en cas de besoins de soins complexes ou spécialisés. Le choix d’une solution dédiée aux expatriés peut aussi leur permettre d’accéder à des services de téléconsultation médicale, particulièrement utiles aux résidents étrangers de ce pays très peu doté en établissements comme en professionnels de santé.
> Bon à savoir : La Caisse des Français de l'Étranger permet aux Français expatriés, partout dans le monde, de continuer à bénéficier du remboursement de leurs soins prodigués en France comme dans leur pays de résidence. Ce régime de base ne garantit toutefois qu’une couverture partielle des dépenses engagées, et doit être complété par la souscription d’une assurance santé internationale.