Destination ? Les tropiques ! Mais savez-vous si le pays que vous avez choisi est impaludé ? L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que près de la moitié de la population mondiale est exposée au paludisme (aussi appelé malaria) et que 30 000 voyageurs internationaux sont chaque année touchés par la maladie. Potentiellement mortelle, elle est causée par des parasites transmis à l’homme par des piqûres de moustiques. S’il n’existe actuellement pas de vaccin contre le paludisme, certaines mesures préventives permettent de limiter considérablement le risque d’infection. Apprenez à connaître la maladie pour mieux l’éviter.
Quoi de plus banal qu'une piqûre de moustique ? Pourtant, lors d'un voyage à l'étranger et selon le pays de destination, le moustique peut devenir un véritable fléau.
Tombée de la nuit et lever du jour : c'est principalement à ces moments là que les moustiques femelles de type Anophèle piquent en transmettant parfois à l'homme un parasite appelé Plasmodium. Il existe quatre espèces de Plasmodium à l'origine du paludisme, le Plasmodium falciparum étant non seulement l'espèce la plus répandue mais aussi la plus mortelle. Le risque de transmission est plus ou moins important selon les conditions climatiques. Durant la saison des pluies par exemple, le nombre de cas de paludisme augmente. Le risque d'infection ainsi que sa gravité dépendent également de l'immunité : une personne adulte vivant depuis sa naissance dans une zone impaludée aura tendance à mieux résister au paludisme. En Afrique, ce sont les enfants de moins de cinq ans qui sont les plus touchés.
Le paludisme est présent dans une centaine de pays, situés dans des zones tropicales et subtropicales. L'Afrique est de loin le continent le plus touché par la maladie : en 2013, 90 % des décès attribués au paludisme se sont déclarés en Afrique. Le Nigéria, la Côte d'Ivoire, la République Unie de Tanzanie, l'Ouganda, le Mozambique et la Zambie font partie des pays où se sont déclarés en 2013 le plus grand nombre de cas de paludisme. Néanmoins, certaines zones d'Amérique Latine, d'Asie-Pacifique et du Moyen-Orient sont également impaludées. C'est en région rurale que le risque de transmission du paludisme est le plus élevé, quel que soit le pays.
Vous venez d'une région du monde où le paludisme n'existe pas ? Vous pourriez facilement confondre les premiers symptômes du paludisme avec un début de grippe… Dans les 10 à 15 jours suivant la piqûre de moustique infectée, les symptômes suivants peuvent se déclarer :
fièvre,
frissons,
maux de tête,
vomissements.
Non traité, le paludisme à Plasmodium falciparum est susceptible de s'aggraver très rapidement et provoquer le décès du malade. Les formes sévères de paludisme se traduisent par divers troubles :
fièvre très élevée,
convulsions,
anémie importante,
détresse respiratoire.
Selon le type de Plasmodium à l'origine du paludisme, des rechutes peuvent avoir lieu bien après avoir quitté la zone impaludée. Cela fait deux mois que vous êtes rentré du Kenya et voilà que vous souffrez subitement d'une assez forte fièvre… Il est indispensable de consulter immédiatement un médecin pour obtenir une prise en charge rapide en cas de paludisme. Il s'agit d'une maladie dont on guérit !
Lors d'un voyage dans une zone de forte transmission du paludisme, certaines précautions doivent être prises. Ces mesures demeurent préventives, la protection totale n'existe pas : dans le cas où vous seriez amené à consulter un médecin ou à effectuer des examens sur place, une assurance voyage adaptée couvrira vos frais de santé à l'étranger.
Pour obtenir un traitement préventif, consultez votre médecin avant le départ : il vous prescrira une chimioprophylaxie adaptée. Le médicament prescrit varie notamment selon le pays de destination. En effet, dans certaines régions du monde, le parasite est devenu plus ou moins résistant à certains antipaludiques. En règle générale, le traitement doit être débuté la veille du départ ou le jour d'arrivée dans le pays impaludé. Au retour, le traitement doit être poursuivi pendant une à quatre semaines.
C'est du coucher du soleil jusqu'à l'aube, qu'il faut redoubler de vigilance. Vous avez prévu une sortie nocturne ? Les moustiques aussi seront de sortie : portez des vêtements qui recouvrent tout le corps et sur lesquels vous aurez pulvérisé un répulsif anti-moustique. La nuit, dormez sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide. S'il n'y a pas de risque zéro, minimisez la possibilité d'infection autant que possible, pour ne pas rentrer des tropiques avec pour unique souvenir… une histoire de moustiques.
Pour savoir où sévit le paludisme, consultez la carte sur le site End Malaria.