Est-il possible d’étudier ou de travailler en France avec un diplôme obtenu à l’étranger ? La réponse est oui ! Mais dans certains cas il faudra dans un premier temps passer par la reconnaissance de votre diplôme dans l’Hexagone. Cela ne concerne toutefois pas les étudiants qui participent à un programme Erasmus ou d’échange bilatéral. Ces derniers appliquent en effet le système européen d’unités transférables et capitalisables (ECTS), permettant ainsi une reconnaissance académique entre les pays adhérents. Mais qu’en est-il pour les autres étudiants, de nationalité française ou non ? Décryptage au cas par cas, et mode d’emploi.
Dès lors que votre diplôme n’a pas de reconnaissance directement transférable en France, la décision revient à l’établissement d’accueil dans lequel vous souhaitez poursuivre vos études. Une commission pédagogique permettra en effet d’évaluer si une reconnaissance de diplôme est nécessaire. Dans ce cas, il vous faudra alors obtenir une attestation de comparabilité. Cette dernière permet, comme son nom l’indique, de comparer votre diplôme obtenu à l’étranger au niveau de diplôme français correspondant (plus de détails plus bas dans cet article).
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Dans le cas d’une recherche d’emploi, la reconnaissance de votre diplôme dépend de la profession que vous souhaitez exercer, à savoir si celle-ci est règlementée ou non.
On parle de profession réglementée dès lors que celle-ci nécessite obligatoirement l’obtention d’un diplôme spécifique et reconnu par une autorité compétente pour être exercée. C’est le cas notamment des métiers d’avocats, d’architecte, de médecin, d’artisan, etc. Pour savoir si votre profession est réglementée en France, vous pouvez consulter la base de données sur le site de la Commission européenne.
Vous ne visez pas de profession règlementée ? À vous alors de convaincre vos recruteurs du niveau et de la qualité de votre diplôme étranger (en leur transmettant éventuellement la plaquette de présentation de votre cursus, et votre relevé de notes détaillé). Mais certains employeurs peuvent aussi exiger une attestation de comparabilité.
La procédure varie selon chaque famille de métiers :
Professions paramédicales : contactez la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREES) de la région dans laquelle vous postulez.
Profession de psychologue : effectuez les démarches sur le site du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Professions de commerce et d’artisanat : contactez la Chambre des métiers de l’Artisanat de votre localité.
Professions juridiques (hors avocat) : rapprochez-vous du Ministère de la Justice.
Métiers qui dépendent d’un ordre ou d’un Conseil national (ex : médecin, avocats) : s’adresser directement à l’instance concernée.
L’attestation de comparabilité est délivrée par le Centre Enic-Naric. Chaque dossier est étudié au cas par cas par un expert. Afin d’obtenir votre attestation, voici la démarche à suivre :
Réunissez les documents nécessaires : pièce d’identité, diplôme dans sa langue originale et traduit en français (hors exceptions), justificatif de la durée de formation ;
Déposez votre demande en ligne (aucune demande possible par courrier postal) ;
Procédez au premier paiement des frais de dossier d’un montant de 20€ ;
Si votre dossier est retenu, procédez au deuxième paiement de 50€ de frais ;
Suivez l’avancement de votre demande en ligne.
Sachez que les délais de traitement s’élèvent en moyenne à 3 mois.
Si vous êtes étranger, sachez que vous bénéficierez du système de santé français. Ce dernier ne permet toutefois pas une prise en charge à 100% de tous les soins. Afin de le compléter, APRIL International vous propose plusieurs offres d’assurances santé internationales, que vous soyez étudiant ou expatrié.